L'univers de Jean Michel Ribes nous entraine dans un tourbillon, délicieusement déraisonnable, de nos vies sens dessus dessous, de nos petites tragédies dans la grande comédie de la vie.

Les hics et les tocs de ces personnages, haut en couleurs, nous plongent dans un monde grinçant et absurde, qui nous donne à rire, mais qui n'est pas si loin de notre réalité..

C'est ce qui apparait en allant à la rencontre de ces personnages car au bout du compte, à bien y regarder, leurs colères et leurs égarements ne nous sont pas si étrangers.

Leurs solitudes et leurs illusions perdues nous parlent, leurs obsessions et leurs conflits nous interpellent.. Impuissance à communiquer, monologues intérieur qu'on ressasse..

Mais le talent de Jean Michel Ribes, sa langue enlevée et colorée, son sens du décalé et de l'absurde nous emmène vers des « étincelles » et des « sursauts » et la dérision devient une fête, un feu d'artifice.

Car il est rassurant de rire de nos travers et de nos imperfections.

Il est bon de se laisser aller vers notre démesure et nos petites folies douces.

En allant à la rencontre de cet univers, je n'ai pu m'empêcher de penser aux personnages de Jacques Tati, de Pedro Almodovar et à la démesure de certaines comédies italiennes d'Ettore Scola et de Dino Risi, comme les inoubliables « nouveaux monstres ». J'ai imaginé, avec bonheur, que ces personnages pouvaient ainsi se croiser au gré de ces tableaux colorés et de ces histoires courtes.

Ce sont ces couleurs un peu « exotiques » qui se sont imposées à moi pour cette mise en scène afin que COURTS – CIRCUITS soit comme un bonbon acidulé à déguster, à l'image des costumes de ces personnages, s'inscrivant avec délice dans cet univers décalé.

 


Retour page Courts Ciircuits_______________________________________<La presse